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Service local de l’énergie
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En ces temps perturbés par un gros coup de tempête sur les prix de l’énergie, un mot est apparu sur toutes les lèvres, celui de « sobriété ». En effet, cette sobriété énergétique – pilier indispensable du scénario négaWatt – que nous prônons depuis fort longtemps prend tout son sens dans le contexte actuel. Ce contexte est également une opportunité pour rendre acceptables certaines des actions.
C’est pourquoi, nous vous proposons de commencer par 12 actions à mettre en place dès demain pour vous permettre d’atténuer le montant de votre facture énergétique.
Il arrive que certains bâtiments ne soient occupés que quelques heures par semaine pour des activités associatives ou autres. Regrouper ces activités dans d’autres bâtiments permet d’optimiser son patrimoine et de ne pas chauffer ces bâtiments non utilisés durant la saison de chauffe.
Le code de l’énergie a établi une consigne de chauffage des bâtiments à 19°C qui reste peu appliquée dans le secteur tertiaire aujourd’hui. Cette température est certes basse par rapport à ce qui est pratiqué d’une façon générale, mais nous constatons très souvent que les bâtiments sont plutôt chauffés entre 23 et 25 degrés. Il est généralement admis qu’une baisse de 1 degré génère 7% d’économies, vous avez donc là un fort potentiel d’économies d’énergie.
Cette mesure doit être adaptée selon les usages (santé, soins) et selon le niveau d’isolation du bâtiment. Mais une baisse de température génère des économies immédiates.
Les bâtiments publics comme les écoles, gymnases, salles polyvalentes ont de faibles taux d’occupation. Par exemple, une école est occupée 30 % du temps. Or, il est indispensable de ne pas chauffer des bâtiments vides. Pour cela, il faut s’assurer que la programmation horaire du chauffage correspond au planning d’occupation.
De plus, il est possible de couper le chauffage 1h ou 2h avant le départ des occupants sans pour autant nuire à leur confort.
Nous entendons fréquemment que si l’on baisse la température, on consommera plus d’énergie pour remettre le bâtiment en température. Ceci est faux. En effet, plus la différence de température entre l’extérieur et l’intérieur est importante plus la chaleur s’échappe et plus on consomme d’énergie pour maintenir la température. Donc plus la consigne de réduit est faible moins on consomme.
Deux points de vigilance sont à noter : éviter de descendre en dessous de 12°C pour des risques de condensation et relancer suffisamment avant l’arrivée des occupants.
Selon la situation, ces quatre premières actions sont un des plus gros potentiels d’économie d’énergie.
Les bâtiments publics ont de fortes périodes d’inoccupation, comme nous l’avons vu précédemment, or une grande partie des systèmes de ventilation fonctionnent en permanence. Ainsi, arrêter les ventilations durant les heures d’inoccupation génère des économies d’énergie intéressantes. En effet, cela diminue non seulement les consommations d’électricité mais également celles du chauffage par la limitation des pertes par renouvellement d’air.
La pose d’une horloge sur les circuits de ventilation (investissement faible) permet de couper une fois les occupants partis (coupure environ une heure après le départ du dernier occupant et remise en route une heure avant l’arrivée du premier).
La pose de limiteurs de débit (mousseurs) permet de limiter le débit d’eau au point de puisage sans dégrader le service rendu ni le confort des usagers. Ainsi, cela réduit d’une part la consommation d’eau et donc d’énergie quand il s’agit d’eau chaude.
L’usage de l’eau chaude dans les bâtiments publics est, en général, assez restreint. Dans les écoles par exemple les élèves se lavent les mains rapidement et ont terminé avant que l’eau chaude soit arrivée au robinet. Le résultat est que l’eau chaude a été puisée sans être utilisée, donc neutraliser les chauffe-eau représente une économie.
Et nous pouvons très bien nous laver les mains à l’eau froide !
Le confort thermique n’est pas le même pour tout le monde, toutefois l’utilisation d’appareils d’appoint (ex : convecteurs électriques « sauvages ») dans les locaux n’est pas toujours justifiée. C’est l‘occasion de mettre fin à cette pratique et de travailler avec les occupants pour améliorer le confort thermique (éloignement des parois froides, pause d’isolant en allège sur les parois vitrées…).
Les prises à interrupteurs peuvent également permettre de couper les veilles durant les périodes d’inoccupations.
Nous constatons fréquemment que les puissances installées dans les bâtiments publics sont surdimensionnées ou que les sources lumineuses ont une faible efficacité énergétique. Ainsi, il est possible dans le premier cas de diminuer le nombre de sources lumineuses (supprimer un néon sur deux par exemple) et dans le second de changer les sources par des plus efficaces (LED).
Selon les cas, combiner ces deux actions augmentera d’autant les économies.
Les circulations et les sanitaires sont des lieux où l’on ne fait que passer et dans lesquels nous n’avons pas le réflexe d’éteindre la lumière. La détection de présence (ou d’absence) offre l’avantage de n’allumer que quand une personne est présente dans l’espace. Cette technologie est largement répandue mais peut-être reste-t-il encore dans nos communes des lieux à équiper ?
Un autre système existe, qui est le détecteur d’absence. La différence étant qu’il faut appuyer sur un bouton-poussoir pour allumer la lumière et une absence de mouvement pour l’éteindre. L’avantage étant qu’elle ne s’allume pas systématiquement.
Le réglage précis de ces appareils est important (temporisation, zone de détection).
De nombreuses communes pratiquent déjà la sobriété dans ce domaine. Pour celle qui n’ont pas encore mis en place cette action, il faut savoir qu’une extinction de minuit à 5h permet une économie d’énergie de 44% et de 62% pour une extinction de 23h à 6h.
Ainsi, pour les communes qui pratiquent déjà l’extinction nous conseillons d’élargir la plage de 23h à 6h et pour les autres d’installer une horloge astronomique, si ce n’est pas déjà fait et « d’éteindre la lumière ». Cette pratique doit être étendue à l’éclairage extérieur des bâtiments, le cas échéant.
Au même titre que l’extinction de l’éclairage public, nous allons bientôt entrer dans la période de Noël. C’est aussi l’occasion de faire preuve de sobriété en réduisant fortement le nombre d’illuminations et de réduire le temps d’allumage.
Ces deux dernières mesures présentent également l’avantage de faire preuve d’exemplarité auprès des administrés.
Voici donc douze actions simples que vous pouvez mettre en place dès demain, qui ne vous demandent que très peu d’investissement et qui vous permettront de diminuer votre facture énergétique.
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